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Fonte musculaire et vieillissement : une découverte prometteuse

mis en ligne le 4 janvier 2016 parMichele
Fonte musculaire et vieillissement : une découverte prometteuse

 

La "sarcopénie" est un syndrome bien connu chez les personnes âgées, qui se définit par une diminution progressive de la masse musculaire en lien avec le vieillissement. Ce phénomène de dégénérescence qui entraîne une détérioration de la force musculaire et des performances physiques, peut avoir de nombreuses conséquences pour la qualité de vie de la personne âgée et contribuer à sa fragilisation. D’où l’importance de la découverte que viennent de faire des chercheurs de l'Institut National de la Santé  et de la Recherche Médicale (Inserm) au sujet de ses causes.

Un signal d’alarme

Actuellement, on estime que la fonte musculaire affecte environ 25 % des personnes âgées de plus de 70 ans et 40 % des seniors de plus de 80 ans. La masse musculaire commence à diminuer faiblement à partir de 30 ans et sa fonte connaît une accélération après 50 ans, avec généralement une amplitude plus grande chez la femme au moment de la ménopause. On estime qu’entre 30 et 80 ans, chacun de nous perdrait à peu près la moitié des muscles de son squelette.

S’il s’agit donc d’un processus évolutif considéré comme « normal », la sarcopénie n’en constitue pas moins un véritable signal d’alarme quand elle commence à vraiment affecter la personne âgée, en raison de ses nombreuses conséquences sur son état général et sur sa qualité de vie.

La fonte musculaire expose en effet le sujet âgé à des risques divers, dont les plus importants sont :

 

  • La diminution de ses défenses immunitaires : les acides aminés nécessaires à l’organisme quand il doit lutter contre des épisodes infectieux (ne serait-ce qu’une grippe ou une gastro-entérite), sont directement puisés dans les « réserves » protéiniques que constituent les muscles.
  • Une diminution de sa motricité – gestes, attitudes, postures, déplacement, … – qui entraîne une plus grande sédentarité et un risque de chute avec réception lourde et fracture. D'autres fonctions sont altérées, par exemple la faculté de mastiquer (en particulier la viande), ce qui influe sur l’alimentation, alors même que les protéines sont essentielles au maintien de la masse musculaire.
  • Une baisse de sa thermorégulation, qui se traduit par une sensation habituelle de froid et une difficulté à s’adapter lors des changements de saisons et/ou de température.
  • Une diminution de sa sensibilité à l'insuline, ce qui expose la personne à développer un diabète, ou à moins bien contrôler un diabète déjà existant.
  • Une accélération de la baisse de son capital osseux, qui accroît le risque de fracture en cas de choc, même minime.

 

La découverte des chercheurs de l’Inserm

Des chercheurs de l’Inserm ont récemment mis en évidence la façon dont le vieillissement agissait sur l’épuisement de notre réserve de cellules musculaires.

Nos « stocks » de cellules souches musculaires sont sollicités quand, pour différentes raisons, un de nos muscles a besoin d’être régénéré ou réparé. Un partage des tâches a alors lieu : une partie de nos cellules souches vient renforcer les fibres musculaires, tandis qu’une autre partie entre dans un état dit de « quiescence » : ces cellules « quiescentes » se mettent à proliférer pour reconstituer notre « stock » initial.

Les chercheurs ont découvert que cette quiescence était menacée par l’inhibition progressive d’un gène, dénommé « Sprouty1 », dont ils ont mis à jour le processus. Conséquence de cette inhibition : les réserves chargées de maintenir notre masse musculaire constante s’épuisent.

Ces résultats ouvrent de nouvelles pistes de recherche pour lutter contre le vieillissement des muscles : « L'idée serait notamment de développer des molécules thérapeutiques capables d'empêcher l’inhibition du gène Sprouty1 », indique l’un des auteurs de l’étude.

En attendant que ces travaux aboutissent à la mise au point d’une molécule et à un traitement thérapeutique, il reste possible de limiter la perte de masse musculaire liée à l’âge par la pratique d’une activité physique régulière et adaptée dans un environnement sécurisé.

 

 

 

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