Prévenir les chutes des seniors : causes et risques

Plus de 2 millions de personnes de plus de 65 ans chutent chaque année. La chute représente les 2/3 des accidents chez les seniors et la 5ème cause de décès, avec 12.000 morts par an. Après la première chute les risques de rechuter sont multipliés par 20. Ces accidents ont un impact physique, mais aussi un impact psychologique sur leurs victimes : perte de confiance, peur de retomber, et parfois repli sur soi-même.

Comment prévenir les chutes des personnes âgées ?

Baisse de la vision, troubles de la marche, affaiblissement musculaire sont des facteurs fréquents des risques de chute. La prise de certains médicaments (psychotropes, antidiabétiques, antihypertenseurs) provoque parfois des chutes par troubles de l’équilibre, hypoglycémie, déshydratation.

L'environnement d’un senior qui est tombé doit évoluer pour éviter une récidive.Voici quelques mesures simples à mettre en œuvre : 

• veiller à l’éclairage : qu’il soit assez fort pour qu'il n'y ait pas de zones d'ombre sur les trajets ;
• dégager des espaces libres ;
• supprimer les tapis et les objets au sol, en particulier les fils électriques ;
• stabiliser les appuis (dans la chambre, la salle de bain), poser des barres d'aides, 
• faciliter l’accès aux moyens d’appel.

Pour la personne âgée elle-même :

• faire le point avec le médecin traitant sur les médicaments et revoir les traitements, évoquer des moyens de rééducation de l'équilibre postural, un  renforcement musculaire ;
• apprendre à la personne à se relever à la suite d'une chute ;
• faire faire au senior un bilan visuel complet ;
• proposer l’aide d’une canne ou d’un déambulateur ;
• équiper la personne de chaussures adaptées.

Comment intervenir en cas de chutes ?

Attention ! Si la personne est restée allongée au sol pendant plusieurs heures, ne la mobilisez pas avant l'arrivée des secours.

La première chose à faire en présence de la personne qui est tombée est d’évaluer rapidement son état de conscience.

Si la personne âgée est consciente : commencez par la rassurer. Puis demandez-lui :

• depuis combien de temps elle est au sol,
• si elle souffre de douleurs (si les douleurs sont importantes, évitez de mobiliser la personne car il y a risque de fracture).
• s’il n’y a pas de douleur, vérifiez qu'elle peut mobiliser ses membres et améliorez sa position ;
• appelez des secours et voyez avec eux de la conduite à tenir.

Si la personne est inconsciente, vérifiez ses fonctions vitales :

• si la victime respire normalement : placez-la en position latérale de sécurité, après avoir procédé à la libération des voies aériennes et alertez les secours ;
• si la victime respire difficilement : prévenez les secours et, si vous avez été formé aux techniques de secourisme, procédez rapidement aux techniques de réanimation cardio-pulmonaire.

Quelles sont les conséquences des chutes chez les personnes âgées ?

Outre les blessures physiques immédiates telles que les fractures, les contusions et les plaies, les chutes peuvent entraîner des complications à long terme qui compromettent la qualité de vie des personnes âgées.

La perte d'autonomie est l'une des conséquences les plus préoccupantes des chutes chez les personnes âgées. Une chute peut entraîner une diminution de la mobilité, de la confiance en soi et de la capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne de manière indépendante. Cette perte d'autonomie peut avoir un impact émotionnel important, conduisant parfois à l'isolement social et à la dépression.

Les blessures résultant des chutes peuvent également nécessiter des hospitalisations, des interventions chirurgicales et une rééducation prolongée, ce qui peut entraîner des coûts financiers élevés pour les individus et leurs familles. De plus, les personnes âgées qui ont déjà subi une chute ont un risque accru de chutes récurrentes, ce qui peut aggraver davantage les conséquences sur leur santé et leur bien-être.

En identifiant et en atténuant les facteurs de risque de chute, il est possible de réduire les conséquences de ces incidents et d'aider les personnes âgées à rester actives, indépendantes et en bonne santé le plus longtemps possible.

Quelles maladies peuvent provoquer des chutes ?

Les chutes chez les personnes âgées peuvent être attribuées à diverses causes voire maladies qui compromettent leur équilibre, leur coordination et leur mobilité.

Premièrement, les troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson peuvent provoquer des tremblements et une perte de coordination, augmentant ainsi le risque de chute. Par exemple, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent avoir des difficultés à maintenir leur équilibre en raison de tremblements incontrôlables.

Ensuite, les problèmes de vision tels que la cataracte ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge peuvent altérer la perception des obstacles et des dangers, ce qui augmente le risque de chute. En effet, une personne souffrant de cataracte peut avoir une vision floue et ne pas remarquer les obstacles sur son chemin.

Les maladies cardiovasculaires telles que l'hypotension orthostatique peuvent entraîner des étourdissements et des pertes de conscience, ce qui augmente le risque de chute, surtout lors des changements de position. une personne âgée souffrant d'hypotension orthostatique peut se sentir étourdie en se levant rapidement, ce qui peut entraîner une chute.

Pour finir, les troubles musculo-squelettiques comme l'arthrite ou l'ostéoporose affaiblissent les muscles et les articulations, augmentant ainsi la vulnérabilité aux chutes. Par exemple, une personne atteinte d'ostéoporose peut avoir des os fragiles qui se cassent facilement en cas de chute.

Il est également nécessaire de présenter les effets secondaires des médicaments, tels que les sédatifs ou les antihypertenseurs, pouvant causer des étourdissements et une faiblesse musculaire, augmentant ainsi le risque de chute. Par exemple, certains médicaments peuvent provoquer une sensation de vertige chez les personnes âgées, ce qui peut les rendre plus susceptibles de perdre l'équilibre et de tomber.

Ces maladies et conditions médicales soulignent l'importance de prendre des mesures préventives, y compris l'adaptation de l'environnement domestique et la supervision médicale, pour réduire les risques de chute chez les personnes âgées. En offrant un soutien approprié et en identifiant les facteurs de risque spécifiques à chaque individu, il est possible d'améliorer la sécurité et la qualité de vie des personnes âgées tout en favorisant leur maintien à domicile.

Qu'est-ce que le syndrôme post-chute ?

Le syndrome post-chute, également connu sous le nom de syndrome post-chute ou de peur de chuter, fait référence à une condition où une personne âgée, après avoir subi une chute, développe une peur intense et persistante de retomber. Cette appréhension peut entraîner une diminution de l'activité physique, de la mobilité et de l'indépendance, ce qui peut à son tour augmenter le risque de chutes futures et entraîner un déclin de la santé et du bien-être.

Les personnes qui développent le syndrome post-chute peuvent devenir moins actives par peur de se blesser à nouveau. Elles peuvent réduire leurs activités quotidiennes et leur participation à des activités sociales, ce qui peut entraîner une diminution de la force musculaire, de l'endurance et de l'équilibre, aggravant ainsi le risque de chutes ultérieures.

Les conséquences du syndrome post-chute peuvent être importantes, affectant la qualité de vie et l'indépendance des personnes âgées. Elles peuvent ressentir de l'isolement social, de la dépression et une diminution de la confiance en soi. À ce stade, la réduction de l'activité physique peut entraîner une détérioration de la santé générale, une perte de fonction physique et une augmentation du risque de dépendance.

Comment adapter le logement d'une personne âgée en cas de chutes ?

Pour adapter le logement d'une personne âgée en cas de chutes et favoriser sa sécurité, plusieurs mesures peuvent être prises. La téléassistance est un service essentiel qui permet à la personne âgée de demander de l'aide rapidement en cas d'urgence, comme une chute. Un dispositif portable, tel qu'un bracelet ou un pendentif, lui permet de contacter un centre d'assistance en appuyant simplement sur un bouton.

Les monte-escaliers sont également des équipements très utiles pour permettre aux personnes âgées de monter et descendre les escaliers en toute sécurité. Installés le long de l'escalier, ces dispositifs motorisés offrent une solution pratique pour les maisons à plusieurs niveaux.

L'installation de barres d'appui dans la salle de bain et près des toilettes, l'utilisation de revêtements de sol antidérapants, ainsi que la suppression des obstacles et des tapis dans les zones de circulation, sont des alternatives pour la prévention des chutes.

Les logements seniors, tels que les résidences seniors ou les EHPAD, proposent souvent des appartements avec des aménagements adaptés, comme des douches de plain-pied et des portes plus larges pour faciliter l'accès en fauteuil roulant. De plus, ces établissements offrent généralement des services de téléassistance et des installations sécurisées pour assurer la sécurité et le bien-être des résidents.

En adaptant le logement d'une personne âgée avec des dispositifs de téléassistance, des monte-escaliers et des aménagements spécifiques, il est possible de réduire considérablement les risques de chutes et de favoriser son bien-être et son autonomie à domicile ou dans des logements adaptés à ses besoins.

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Les objets connectés pouvant prévenir les chutes des personnes âgées

Capteurs de mouvement et de chute : Ces capteurs peuvent être installés discrètement dans la maison, sans compromettre la vie privée des personnes âgées. Les informations recueillies sont uniquement liées aux mouvements et aux chutes, et les alertes sont envoyées en cas de situation d'urgence. Les familles peuvent être rassurées en sachant que ces capteurs n'enregistrent pas d'informations personnelles et ne sont activés que lorsqu'ils détectent une activité anormale.

Bracelets ou pendentifs d'urgence : Ces dispositifs sont conçus pour être portés confortablement et discrètement par les personnes âgées. Ces dispositifs permettent à leurs proches de demander de l'aide rapidement en cas de besoin, sans compromettre leur vie privée au quotidien.

Caméras de surveillance intelligentes : Les caméras intelligentes sont équipées de fonctionnalités de confidentialité avancées, telles que la détection de visage et le floutage automatique des zones privées. Elles ne sont activées que lorsqu'elles détectent des mouvements ou des chutes, et les enregistrements sont stockés de manière sécurisée. Ces caméras respectent la vie privée de leurs proches tout en assurant leur sécurité.

Tapis de pression et semelles connectées : Ces dispositifs sont conçus pour détecter les chutes et les changements de pression, sans collecter de données personnelles. Les alertes sont envoyées de manière anonyme, préservant ainsi la vie privée des personnes âgées. 

Systèmes de surveillance du sommeil et de l'activité : Ces systèmes surveillent les habitudes de sommeil et d'activité physique, en respectant la confidentialité des données de l'utilisateur. Les informations recueillies sont utilisées à des fins de santé et de bien-être, sans compromettre la vie privée des personnes âgées. 

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