Le plan d’urgence concernant l’hôpital, qu'en est-il ?

Depuis maintenant de nombreuses années la colère gronde dans les hôpitaux de France. En mars 2019, les urgences tirent le signal d’alarme sur la réduction des moyens financiers dans ce secteur, pourtant très important pour tous les citoyens.

Des grèves à répétitions ont été notées à plusieurs reprises dans la France entière, le corps médical ne peux plus assumer certains patients, fautes de places, de lits, de personnels…

Une prise de conscience

Jeudi dernier les aides-soignants et les chefs de services ont manifestés ensemble dans les rues, une mobilisation massive qui aura permis au Chef de l’Etat, Emmanuel Macron, de prendre conscience de l’urgence absolue des conditions de travail pour le personnel hospitalier, mais aussi des patients qui doivent en pâtir. Le Président, a donc promis de trouver des « décisions fortes » pour faire accélérer la situation.

Après les annonces faites par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en septembre sur le plan d’aide, chiffré à 750 millions d’euros sur trois ans, la colère n’est toujours pas descendue, estimant que l’objectif financier est bien plus conséquent.

Les décisions majeures pour 2020

L’annonce du Premier Ministre, qui a eu lieu le 20 novembre 2019, était très attendu par les citoyens Français. Les seniors et leurs proches sont dans l’attente de savoir si la proposition de loi d’Agnès Buzyn concernant les changements financiers de la sécurité social 2020 vont finir par être adoptés ou non par le parlement (déjà adoptés à la première lecture par le Sénat). Le parlement attendait de voir les propositions du Premier Ministre, pour se décider sur la possibilité d’atteindre les objectifs financiers proposés pour la sécurité sociale 2020.

Une aide financière qui redonnera du souffle aux hôpitaux

Une aide financière de 1.5 milliards d’euros est prévue sur trois ans, dont 300 millions d’euros sont prévu pour l’année 2020. Les hôpitaux pourront en plus bénéficier d’une enveloppe de 150 millions pour « les investissements du quotidien ».

Edouard Philippe a pris la parole au cours de ce mercredi 20 novembre, en comprenant la colère grandissante et l’épuisement du personnel soignant. Les réformes proposées seront visibles sur le long terme, mais certains résultats doivent pouvoir être constatés rapidement. Le cas du numerus clausus en faculté de médecine, qui est aujourd’hui source de nombreux débats car considéré comme trop bas, devrait être modifié avec les années à venir.

Trois objectifs forts sont ressortis de ce plan santé, comme le fait :

• de rendre attractif l’engagement des soignants en les récompensant par des primes, 
• d’augmenter les moyens financiers ainsi que d’autres aides supplémentaires,
• d’améliorer le processus de décision.

Agnès Buzyn s’est exprimée sur le fait que 800 euros annuel seront attribués dès le 1^er janvier 2020 aux aides-soignants et infirmiers, gagnant moins de 1 900 euros net par mois et résidant en Ile-de-France, pour compenser la surcharge de travail qui a considérablement augmenté dans ce département.

Concernant les aides-soignants leurs perspectives de fin de carrière seront valorisées, quant aux personnels se formant dans la prise en charge des personnes âgées une prime de 100 euros net mensuelle leur sera attribué dès 2020.

Une pertinence sur les soins effectués, qui seront de plus en plus contrôlés pour faire économiser aux hôpitaux des dépenses non nécessaires. Ce coup pourrait faire économiser 2 milliards d’euros/an, les gains seront entièrement reversés aux hôpitaux.