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La dégénérescence du cerveau chez la personne âgée : définition, symptômes et traitements

mis en ligne le 7 août 2019 parMichele
La dégénérescence du cerveau chez la personne âgée : définition, symptômes et traitements

 

La dégénérescence du cerveau se caractérise par une détérioration totale ou partielle des tissus et cellules du cerveau. Maladie neuro dégénérative, la dégénérescence du cerveau ou Dégénérescence Fronto-Temporale (DFT) apparaît à un âge beaucoup plus précoce que la maladie d’Alzheimer, entre 45 et 65 ans, aussi bien chez les hommes que les femmes.

C’est une maladie lente et progressive.

La dégénérescence du cerveau ou démence fronto-temporale (DFT) : qu’est-ce qu’est ?

La dégénérescence du cerveau fait partie des principales maladies neurodégénératives : elle représente 2 à 5 % des cas de troubles cognitifs. La DFT est le résultat de la détérioration du système cérébral : la maladie porte atteinte au système nerveux et au cerveau.

La maladie toucherait 20 à 25 % des personnes âgées de plus de 80 ans.

Cette maladie se développe à la suite d’une fissure des cellules nerveuses dans les parties antérieures et latérales du cerveau, appelées le lobe temporal et le lobe frontal. La fissure modifie les capacités linguistiques (perte du sens des mots) ainsi que le comportement et la personnalité de la personne âgée.

Il existe différentes formes de dégénérescence fronto-temporale :

  • Atrophie et mort des cellules des parties affectées du cerveau
  • Hypertrophie

Quelles sont les maladies neuro dégénératives du cerveau ?

Plusieurs troubles dégénératifs du comportement et affectant les fonctions cérébrales existent. La vie quotidienne des patients est marquée par un déclin cognitif sur le long terme. Voici quelques-unes des pathologies dégénératives principales :

 

  • La maladie d'alzheimer : caractérisée par des oublis de mémoire récurrents et des abus de langage.
  • L'AVC : malaise cérébral causé par l'occlusion d'artères ou de vaisseaux sanguins importants.
  • La maladie de Parkinson : paralysies, contractions involontaires et mouvements musculaires anormaux provoqués par une partie spécifique du système nerveux : la « substance noire » ou « Locus Niger », qui fabrique la dopamine notamment.
  • La démence à corps de Lewy : caractérisée par une forte perte d'autonomie, ainsi qu'une évolution rapide de la baisse des capacités cognitives du patient et de son bilan de santé général.
  • La maladie de Creutzfeldt-Jakob : troubles de l'orientation, de la mémoire et du langage (peu répendue, mais son évolution rapide provoque une faible possibilité de récupération).
  • La maladie d'Huntington : les symptômes cette pathologie se déclarent généralement entre 30 et 50 ans. Il s'agit d'une maladie héréditaire qui peut débuter après l’âge de 50 ans pour la forme tardive. Elle entraîne des troubles moteurs, cognitifs ainsi que psychiatriques.
  • La maladie de Charcot : également appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), il s'agit d'une pathologie neurodégénérative grave qui provoque une paralysie progressive des muscles permettant de réaliser des gestes du quotidien. Elle affecte également la phonation (la production de sons) et la déglutition.
  • La sclérose en plaques : il s'agit d'une maladie neurologique chronique, souvent invalidante, qui touche uniquement le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Les déplacements deviennent compliqués puisque les jambes sont particulièrement touchées.

Toutes ces pathologies ont une évolution plus ou moins rapide, et la consultation fréquente d'un médecin traitant et d'un neurologue peut permettre d'anticiper le traitement de ces pathologies et d'en ralentir la progression. Lors de l'apparition de symptômes, la première étape est également de consulter un médecin généraliste, qui vous redirigera vers un neurologue.

C'est quoi la maladie neurologique de pick ?

La dégénérescence du cerveau est aussi appelée maladie de Pick, démence sémantique, démence du lobe frontal, aphasie progressive primaire, dégénérescence corticobasale, complexe de Pick. Cette maladie se caractérise par la présence de cellules particulières appelées « corps de Pick ».

La diminution du flux sanguin entraîne la mort des cellules du cerveau. Ce phénomène est engendré par le blocage des vaisseaux sanguins par des caillots de sang ou des dépôts de graisse.

Les causes de la dégénérescence du cerveau, la DFT, sont encore à explorer. À ce jour, ni les causes ni les facteurs de risques ont été clairement déterminés.

Parmi les pistes étudiées, dans certains cas de la DFT, la maladie se transmettrait de génération en génération.

Les symptômes de la dégénérescence du cerveau

La dégénérescence du cerveau peut être identifiée à partir de certains signes. La dégénérescence Fronto-Temporale ou DFT, y compris la maladie de Pick, sont facilement identifiables par la présence de cellules spécifiques connues sous le nom de « corps de Pick ». Les zones frontales et temporales du cerveau sont atteintes, provoquant chez la personne âgée : un repli sur soi, une impulsivité, une vulgarité, une colère, une susceptibilité excessive, une négligence physique et dans certains cas, des troubles du langage.

Ces symptômes apparaissent généralement avant les 65 ans de la personne touchée. Cependant, les signes peuvent évoluer sur 10 à 15 ans. La personne âgée garde tout de même son autonomie.

Les symptômes se manifestent tout particulièrement dans le comportement et le langage.

Le changement de comportement de la personne âgée est perceptible par :

  • Un isolement
  • Une désinhibition : perte de capacité à contrôler ses comportements ou ses gestes
  • Un comportement social inapproprié
  • La personne âgée se distrait facilement ou répète les mêmes gestes de façon continue
  • La personne âgée ne comprend plus son comportement ni celui de son entourage
  • Négligence au niveau de son hygiène personnelle
  • Incontinence
  • Son alimentation est affectée ; la personne peut manger énormément ou de façon compulsive
  • Diminution de son énergie, sa motivation
  • Changement de la personnalité
  • Ralentissement psychomoteur

Concernant les changements relatifs au langage, il a été observé :

  • Une expression verbale limitée ou aphasie totale
  • Des difficultés à trouver ses mots
  • Une répétition ou un bégaiement
  • Des difficultés à suivre un enchaînement d’idées ou à tenir une conversation
  • Des capacités de lecture et d’écriture affectées

La personne âgée souffrant de dégénérescence du cerveau conserve sa mémoire et ses repères temporels dans le début de la maladie, contrairement aux personnes touchées par la maladie d’Alzheimer. À un stade avancé, la confusion et la perte de mémoire ainsi que d’autres symptômes généraux de maladies neurodégénératives se manifestent. La personne âgée peut aussi souffrir de problèmes de déglutition ou perte sa motricité.

Les traitements de la dégénérescence du cerveau et des troubles neurologiques

Le traitement de la dégénérescence du cerveau repose en partie sur le type de pathologie et le stade de progression de la personne âgée. Les traitements proposés à ce jour ne sont pas en mesure de guérir définitivement les dégénérescences du cerveau, mais portent sur les symptômes de la maladie et aider le patient à garder son autonomie le plus longtemps possible. Cette perte de l’autonomie peut conduire à la mise en place d’aides à domicile ou d’une entrée en EHPAD.

L’étude des symptômes a pour but de comprendre le comportement de la personne âgée touchée par la DFT et savoir comment réagir. Il convient aussi de prêter attention à l’entourage de la personne âgée afin de les accompagner, les soutenir, les conseiller.

Les médicaments prescrits figurent parmi les médicaments qui soulagent tous les types de démences. Notons également que la découverte de nouveaux traitements plus efficaces pour combattre la démence nécessite une augmentation des fonds de recherche.

Prévenir la démence dégénérative cognitive et les lésions du cerveau

Pour prévenir la dégénérescence du cerveau, il convient que la personne âgée pratique une activité physique régulière pour augmenter l’apport de sang et d’oxygène dans le cerveau. À cela s’ajoute une alimentation équilibrée basée sur un régime méditerranéen. Ce régime comprend une consommation moindre de viande rouge, une bonne consommation de poisson, de crustacés, de noix, d’huile d’olive, de fruits et de légumes.

 

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