Retraite complémentaire Agirc-Arrco : que va-t-il se passer ?

L’État vient de refuser l’aide financière pour les pensions de la retraite complémentaire Agirc-Arrco pour le mois de juin et juillet. Pour l’instant, les finances ne sont pas menacées mais sur le long terme la situation pourrait bien être modifiée. 

Une demande d’aide refusé par l’Etat

L’ancien ministre de l’Action et des Comptes publics monsieur Gérald Darmanin, a demandé le 7 mai dernier une aide à l’Etat de 8 milliards d’euros pour une trésorerie sur le versement des pensions de l’Agirc-Arrco pour juin et juillet. Le refus de l’État était prévisible face à la situation actuelle. Les pertes estimées par l’Agirc-Arrco n’ont finalement pas été aussi élevées contrairement au 50% prévu la perte est de moitié, soit 25%. Pour assurer principalement le paiement des pensions de juin et juillet, l’Agirc-Arrco empruntera plus d’un milliard d’euros, plutôt que de puiser dans ses réserves.

Va-t-il y avoir des impacts ? 

Les retraités et les actifs ne devrait pas être impactés pour le moment, puisque l’Agirc-Arrco possède 65 milliards d’euros de réserves, ce qui représente un total de 9 mois de pensions retraite sans récolte de cotisations de la part des actifs. Cependant, si la situation perdure les moyens financiers vont manquer, il faudra donc trouver des solutions, les pensions pour le moment seront bien versées. 

Un scénario proche de la crise économique de 2008, l’Agirc Arrco avaient alors décidé de faire un gel sur les pensions et de créer un bonus-malus pour les actifs à travailler jusqu’à 63 ans. Face à la situation actuelle le baisse de cotisations pourrait continuer si le nombre de chômeurs augmente. Le débat sur l’âge-pivot pourrait bien être relancé par le Covid-19. 

Crédit photo : Pixabay