Une hormone serait responsable de la perte d'appétit chez les seniors

Des chercheurs de l'Université de Plymouth, en Angleterre, ont décidé en 2016, d'étudier les causes de la perte d'appétit chez les seniors.

Une nouvelle avancée dans  la lutte contre la dénutrition des Seniors

Une étude publiée dans la revue médicale Appetite en Juin 2016 révèle que la perte d'appétit qui survient avec l'âge serait due à une hormone, la peptide YY. Même si cette étude n'explique pas le comment du pourquoi du processus de la perte d'appétit, elle met en évidence qu'il existe des différences dans la libération des hormones de l'appétit entre les jeunes et les personnes âgées.  La perte d'appétit des seniors, aussi appelée anorexie du vieillissement, reste un problème majeur dans la communauté médicale. En effet, cela provoque un état de dénutrition chez les personnes âgées fragiles. S'ensuivent une fonte musculaire, une perte de mobilité et une baisse d'énergie.

La concentration de l'hormone peptide YY liée à la perte d'appétit des personnes âgées

L'étude, dirigée par Mary Hickson, chercheuse et professeure de diététique à l'université de Plymouth, a été menée sur 31 volontaires, hommes et femmes, âgés de 29 à 92 ans. Après un jeûne de plusieurs heures, les participants ont mangé un petit déjeuner, en fonction de leur appétit. Les chercheurs ont ensuite mesuré les taux de ghréline et de peptide YY, à différentes reprises, pendant 3 heures. Les résultats ont montrés que le taux de ghréline, hormone digestive stimulant l'appétit, était le même quelque soit l'âge des sujets. En revanche, le taux de peptide YY était plus important chez les seniors. Ce constat permet aux scientifiques de relier la perte d'appétit des personnes âgées à l'hormone peptide YY. Bien entendu, ces résultats devront être confirmés au moyen d'une étude à bien plus grande échelle. Ce ne sera pas sans difficultés car pour réaliser la recherche, il faudra trouver des volontaires âgées de plus de 80 ans en bonne santé puisque d'éventuels problèmes médicaux pourraient fausser les résultats des tests. Si cette nouvelle étude confirme les premiers résultats obtenus, la communauté médicale ferait alors une grande avancée dans la lutte, la prévention et la prise en charge de la dénutrition des personnes âgées.